Fermeture du musée le mercredi 1er mai ; il sera ouvert les 8 et 9 mai 10h-18h
Parement d’autel, Languedoc, XIVe siècle
Languedoc, 1e moitié du XIVe siècle
Toile de lin, broderie de fils de soie et argent doré.
H : 88 cm L : 267 cm
Inv. 18301
Longue étoffe brodée mesurant dans son état actuel plus de 2,60 mètres, le parement d’autel provient très certainement du couvent des Franciscains de Toulouse. Appartenant aux ordres mendiants, ces religieux prônaient la pauvreté. Pourtant, c’est dans l’or et la soie que sont ici représentés le Christ et les saints. En contact avec l’autel sur lequel était célébré le sacrifice de l’Eucharistie, le parement occupait une place primordiale dans l’église. C’est pourquoi il évoque à la fois l’histoire sainte, avec la vie de Jésus dans deux registres de médaillons, et la notion de sacrifice avec l’image de saints martyrs placés dans les espaces laissés libres entre les cadres. Une place particulière est toutefois attribuée à saint François d’Assise, fondateur de l’ordre des franciscains. Plusieurs épisodes de sa vie sont évoqués dans des scènes qui viennent interrompre la logique et l’unité de l’ensemble.
Malgré un état de conservation lacunaire, près d’un mètre de broderie ayant disparu, il se dégage de l’ensemble une indéniable harmonie. Sur un dessin d’une rare maîtrise, dont on voit le tracé à l’encre là où la broderie a disparu, le travail du brodeur s’apparente à celui du peintre. Les fils colorés, par leur alternance, parviennent parfaitement à rendre les volumes alors que les fils dorés, posés en chevron, font vibrer la lumière. Marie-Pierre Chaumet