Fermeture du musée le mercredi 1er mai ; il sera ouvert les 8 et 9 mai 10h-18h

C’est pas de la tarte !

« Je ne suis pas très expansive, mais les gens ne se trompent pas là-dessus parce que je leur donne à manger… Je ne leur dis pas que je les aime, je ne les embrasse pas, je ne suis pas quelqu’un de tendre, alors je fais à manger pour les autres… » (Marguerite Duras)

Être une bonne Maîtresse de maison…

« Il est bon qu’une Maîtresse de maison sache faire la pâtisserie, ou tout au moins qu’elle puisse guider une domestique qui sous ses ordres, fera pâtés, galettes, tartes, etc. (…) Les jeunes filles ne se doutent pas du bon effet que cela produit quand on annonce que tels ou tels gâteaux présentés sur la table ont été confectionnés par elles. Cela indique chez elles un souci des soins de l’intérieur. »

dans « La véritable cuisine de famille par Tante Marie la bonne et vieille Cuisine Française », Paris, 1955.
Couverture du livre de cuisine Tante Marie

De la tourte à la tarte

Marguerite Duras a relevé quelques recettes de desserts classiques dans son cahier : le cake, la tarte au citron, le clafoutis et des recettes. Il y en aussi des plus originales tels que le gâteau à la crème ou la tarte créole (voir La Cuisine de Marguerite).

L’origine du mot « tarte » est incertaine. Peut-être est-ce une variante de « tourte » du latin médiéval : torta, tarta, turta, tourta. Au XIIIe siècle déjà, le mot tarte était utilisé au sens de « pâtisserie ». Dans le langage populaire, la « tarte » signifie aussi « coup », « donner une tarte » qui est l’équivalent de « mettre un marron en pleine poire » (voir bibliographie Rudder, 2006). Quant à l’expression, « c’est pas de la tarte », elle fait référence à l’expression contraire « c’est de la tarte » ou « c’est du gâteau », c’est-à-dire, c’est facile !

Dans les réserves du musée Paul-Dupuy, il n’y a aucun moule à tarte mais des moules à gâteaux. Ils sont sophistiqués, le plus souvent en cuivre. Ils permettent de donner une forme originale à la pâtisserie.

Ils sont similaires à ceux présentés dans la gravure illustrant l’ouvrage d’Urbain Dubois La cuisine d’aujourd’hui (1888) dans la « Division du garde-manger ».

La gaufre, une pâtisserie ancienne

Le moule à gaufres est également bien représenté dans les collections du musée Paul-Dupuy,  pas la célèbre insulte du Capitaine Haddock mais ce qu’on appelle aussi, un gaufrier. La gaufre est connue comme pâtisserie depuis le XIIIe siècle. La réalisation de cet aliment était le plus souvent liée à des fêtes religieuses. Jusqu’au XVIIIe siècle, le gaufrier était forgé. Le ferronnier le personnalisait par gravure. Ainsi, les plaques du gaufrier, rectangulaires ou arrondies, pouvaient présenter les armoiries de la famille, un symbole lié à la fête ou des décors divers et variés. Le gaufrier en fer était posé sur une servante (voir « Pendre la crémaillère ! ») à trois pieds écartés, elle-même placée sur une flamme vive (voir détail du tableau, Le Carnaval de Pieter Bruegel, 1559).